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Le karaté Les origines du karaté remonteraient au 6e siècle après J.C. en Chine, où un moine bouddhiste venu des  Indes et nommé Bodhhidarma aurait mis au point une technique de combat avec les pieds et les poings.  Puis on retrouverait une trace de cette technique de combat au 16e siècle à Okinawa.  Le karaté moderne, sous la forme où nous pratiquons aujourd'hui est le fruit de la réflexion d'un homme :  Gishin FUNAKOSHI, c'est le SHÔTÔKAN. Shôtôkan C'est le style de karaté de Funakoshi Gishin, qui introduisit dans les années 1920 au Japon une technique  d'origine Shuri-Te. Le Shotokan, (école de la maison du Shoto : « Shoto » étant le nom de plume de  Funakoshi, également poète et calligraphe) fut à la base de l'un des quatre styles majeurs actuels de  karaté, avec le Shto-Ryu, le Wado-Ryu et le Goju-Ryu, même si le Shotokan d'origine a fortement évolué  depuis la mort, en 1958, de son initiateur, notamment avec la création de  la « Japan Karaté Association »  la Japan Karaté Association de Nakayama Masatoshi.  Le Shôtôkan des origines Lorsqu'en 1922 Funakoshi Gishin impressionna par son importante démonstration de karaté à Tokyo, au  Japon, il disposait en fait de nombreux atouts pour réussir dans la tâche qu'il s'était fixée. Il n'était certes  pas alors le seul expert d'Okinawa-Te capable de convaincre techniquement, mais il était aussi un homme  d'une grande culture, lettré et calligraphe, au comportement distingué, apprécié dans la société japonaise.  Président de la "Okinawa Shobu Kaï », association pour la promotion des arts martiaux d'Okinawa, il avait  été choisi par ses pairs, comme étant celui qui aurait, toutes optiques confondues, les meilleures chances  de réussir la greffe de l'ancien karaté développé dans l'île sur le corps des arts matiaux traditionnels  japonais. Mission qu'il accomplit en moins de quinze ans, à partir des milieux universitaires nippons, même  si cette réussite fut par la suite l'objet de nombreuses critiques, notamment de la part des « anciens »  restés sur Okinawa, refusant de livrer aux japonais la quintessence de leur art, ou d'autres experts venus  après lui pour développer, dans la brèche qu'il fut tout de même le premier à ouvrir, des styles concurrents  du sien.  Elève de Itosu Yatsune et de Azato Anko, du Shorin-Ryu, Funakoshi fut rapidement confronté à un état  d'esprit pour lequel il n'était pas prêt : le Japon, alors ivre de modernité, avait tourné le dos aux côtés  traditionnels de ses propres arts martiaux et n'y voyait plus, du moins en ce qui concernait les jeunes  générations de pratiquants que des activités à caractère sportif menant à la compétition. L'ex. L'expert de  l'Okinawa-te, qui approchait alors de la soixantaine, dut par la force des choses se constituer un système  d'enseignement plus conforme aux aspirations des jeunes japonais qui ne voyaient que superficialité et  perte de temps dans le respect, d'abord strictement imposé par Funakoshi, des procédés Okinawaïens  d'entraînement : concentration sur un seul kata, et application pratique des techniques, seulement à base  du kata, avec interdiction de combat sportif. C'est ainsi qu'il retint, dans la multitude de séquences qu'il  avait ramenées d'Okinawa, et prises aussi bien au Shorin-Ryu qu'au Shorei-Ryu, 15 katas pour étalonner la  progression de ses élèves : Heian (shodan, nidan, sandan, yondan, godan), tekki (shodan, nidan, sandan),  bassaï daï, kanku daï ; hangetsu, enpi, jiin, jitte et gankaku.  Ce sont ces 15 katas qu'il décrit d'ailleurs dans son ouvrage « karatedo kyumon » paru en 1935, avec des  noms japonisés pour les faire accepter plus facilement dans leur nouveau contexte, alors que d'autres,  présents dans son premier ouvrage de 1922, « Ryukyu Kempo karate », ont été abandonnés (ainsi chinte,  gojushiho, sochin, unsu, kokan, niseihi, sanseru, wankuwan). Dans le même « karatedo kyohan » figurent  les 40 points dits vitaux retenus pour l'application des techniques de kata, également travaillées par  ailleurs et de manière répétitive en kihon. L'ensemble du système d'enseignement ainsi codifié restait  cependant encore très proche de la manière ancienne, okinawaïenne et chinoise, ce qui explique les coups  de boutoirs que lui portèrent, lentement mais sûrement, certains des élèves les plus impatients de  Funakoshi, entraînant de ce fait l'inéluctable évolution du style et des concepts d'origine du Maître.  Evolution Dès le début des années 1930 de nombreux élèves se risquèrent malgré l'interdiction de Funakoshi, à  confronter leurs techniques dans des assauts libres (jiyu kumité), bien plus motivants que les formes  statiques tolérées (gohon, sanbon et ippon kumité), parfois avec des protections. Certains tel Otsuka  Hironori, finirent par le quitter et aller leur propre route. Son propre fils Yoshitaka, fut un élément décisif  de l'évolution du style proposé par son père à partir de 1938, date à laquelle il prit la direction technique  du dojo shotokan et introduisit des concepts et des techniques remontant à l'enseignement de Azato, et non plus à celui de Itosu auquel se référait son père. Avec d'autres Sempaï comme Hironishi Genshin, Egami  Shigeru et Shimoda Takeshi, Yoshitaka s'affranchit de nombre d'influences chinoises (toujours présentes dans le Shuri-te de Itosu) pour enrichir le style Shotokan d'influences japonaises, ce qui donna naissance, entre  1939 et 1945, date de sa mort, à un style de karaté très différent du vieux Shotokan, dont on le distingue  parfois sous le nom de Shotokan Ryu. Le Shotokan d'origine de Funakoshi Gishin éclata, avant même la mort de ce dernier en 1958, en plusieurs  branches initiées par ses élèves de la première génération : Otsuka Hinori créa le Wado-Ryu, son fils,  Funakoshi Yoshitaka créa le nouveau Shotokan (Shotokan Ryu), en partie repris par Nakayama Masatoshi et  Egami Shigeru créa le Shotokaï. Gima Makoto, quand à lui, conserva le style de Funakoshi dans son école  karatedo Shiseikaï, tandis que Oshima Tsutomu, qui ne connut Funakoshi alors que celui-ci était déjà très  âgé, enseigne un Shotokan qui se veut également toujours conforme à celui des origines. De fait, le  Shotokan-Ryu tel qu'il est connu actuellement à travers le monde, n'a plus qu'un rapport assez lâche avec  celui des années 1930, même s'il se réclame de son fondateur…  Le Shôtôkan de la Japan Karaté Association (JKA) La fin de la seconde Guerre Mondiale, le décès de Funakoshi Yoshitaka, la destruction sous les bombes de  l'ancien dojo Shotokan du quartier de Meijuro, la mort de nombreux Sempaï, avaient laissé le style de  Funakoshi Gishin (qui s'était retiré de toute activité), aux mains de Egami Shigeru et de Hironishi Genshin.  Avec d'autres anciens qui avaient survéciu à la guerre, et qui enseignaient dans les universités de Waseda,  Takushoku, Hosei, Chuo, Keio et Sanshu. Ces derniers constituèrent l'association « Shotokaï ». C'est alors  que le retour de Chine de Nakayama Masatoshi en 1946 changea une nouvelle fois la dynamique du  Shotokan. Nakayama, un ancien de Takushoku où il avait débuté avec Funakoshi Gishin, avait séjourné en  Chine depuis 1937 et avait de ce fait été à l'écart de l'évolution du style amorcé par le fils du maître. Myata  Minoru, qui enseignait à Takushoku, le mis au courant des nouvelles techniques. Nakayama commença alors  à introduire l'idée d'un karaté sportif, orienté vers la compétition, ce qui lui valut aussitôt l'hostilité des  anciens. Il réussit cependant à créer en 1949 la Japan Karaté Association (JKA) avec l'aide de Nishiyama  Hidetaka, Obata Isao et Takagi Masatomo. Funakoshi Gishin refusa d'y participer. En 1955 Nakayama en prit  la direction et œuvra sans relâche à la notoriété de la JKA, dont les instructeurs, excellents techniciens et  redoutables combattants, furent envoyés dans le monde entier pour répandre le style Shotokan dans sa  nouvelle version. Mais la lutte pour le pouvoir au sommet s'intensifia. Après que Egami Shigeru se fut écarté  du nouveau Shotokan pour créer le Shotokaï et que Nishiyama Hidetaka s'en fut allé en 1960 pour les USA,  Nakayama concentra sans opposition tous les pouvoirs à la JKA. En 1964 , le dojo Shotokan quitta le  quartier de Yotsuya pour investir les locaux de l'ancien Kodokan à Suidobashi. Même s'il n'est pas exact de  représenter Nakayama comme le successeur de Funakoshi Gishin , il est juste d'inscrire à son actif un  prosélytisme efficace en faveur de ce qui représentait pendant une vingtaine d'années aux yeux des  fervents d'arts Martiaux le karaté. En réalité, d'incessants conflits d'autorités et de divergences de fond  quand au degré d'orientation sportive que l'on pouvait conserver dans le cadre de la pratique sous l'égide de  la JKA sans pour autant renoncer à la notion de karaté do, minèrent l'édifice. Dès 1977, Kanazawa  Hirokazu, prit ses distances et créa le Shotokan Karaté International (SKI). D'autres instructeurs le suivirent,  répercutant la nouvelle scission dans tous les pays où la JKA avait pris pied. Au cours des années 1990  l'éclatement, et la désorganisation au niveau mondial, du style laissé par Funakoshi Gishin, furent  consommés à coup de surenchères des fédérations et de clientélisme des experts les plus en vue. La  volonté, aussi, d'un retour au sources authentiques du karaté, a fini par convaincre même les nouvelles  générations d'experts de la JKA qu'il devenait urgent de revoir les fondements mêmes, techniques et  éthiques, du Shotokan-Ryu hérité d'une époque où il pouvait se poser sans rival…
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